Une floraison abondante suffit-elle à garantir une bonne récolte ?

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Chaque printemps, les oliviers se couvrent de milliers de petites fleurs blanches ou crème.Ce spectacle, à la fois esthétique et prometteur, suscite souvent une question légitime : plus il y a de fleurs, plus il y aura d'olives... n'es-ce pas ? En réalité, les choses sont plus nuancées. Le nombre de fleurs n'est pads le seul facteur qui détermine la quantité d'olives récoltées. 

Une floraison abondante : un bon signe, mais pas une certitude 

La floraison est bien sûr une étape essentielle dans le cycle de production de l'olivier.Sans fleurs pas d'olives.Cependant, même lorsqu'elle est spectaculaire, elle ne garantit pas une récolte généreuse. En effet, seule une faible proportion des fleurs souvent moins 10% se transforme réellement en fruit. La majorité des fleurs tombent naturellement, sans avoir été fécondée.

Mais alors, pourquoi certaines fleurs donnent-elles des fruits, et d'autres, ne le font pas ? Qu'est ce qui détermine réellement le passage de la fleur à l'olive ? 

La pollinisation : une étape clé pour la nouaison 

Tout d'abord, la fécondation des fleurs est un élément essentiel.Pour qu'une fleur se transforme en olive, elle doit être fécondée.Or, beaucoup de variétés d'oliviers sont autostériles, ce qui signifie qu'elles ne peuvent pas se féconder seules. Elles ont besoin de la présence d'une autre variété compatible à proximité pour que la pollinisation se réalise. 

Cette pollinisation est principalement assurée par le vent, qui transporte le pollen d'un arbre à un autre.Sans cette pollinisation croisée, même un olivier couvert de fleurs produira peu de fruits.Ainsi, la présence" d'arbres compatibles et les conditions favorables au vent jouent un pole majeur dans la réussite de la récolte.

 Le pole déterminant du climat 

Outre la pollinisation, les conditions climatiques au moment de la floraison sont cruciales. Cette période est particulièrement sensible aux aléas météorologiques. De fortes pluies, un vent trop sec ou chaud, ainsi que des variations importantes de température peuvent perturber la fondation

Ces conditions défavorables peuvent provoquer la chute prématurée des fleurs avant qu'elles ne soient fécondées, réduisant ainsi considérablement le nombre d'olives à venir. En somme, un printemps capricieux peut compromettre la récolte, même si la floraison semblait prometteuse. 

L'état général de l'olivier compte beaucoup 

Au delà des facteurs extérieurs, la santé et la vitalité de l'arbre jouent un rôle déterminant dans la transformation des fleurs en fruits. Un olivier bien entretenu, correctement taillé, fertilisé et irrigué, aura davantage de ressources pour nourrir ses futurs fruits. 

À l'inverse, un arbre affaibli par la sécheresse, les maladies ou une mauvaise nutrition n'aura pas l'énergie nécessaire pour soutenir toutes ses fleurs. Il en abandonnera une grande partie afin de préserver ses forces. 

L'alternance de production : un phénomène naturel 

Enfin, il est important de considérer le rythme naturel de production de l'olivier.  Cet arbre suit un cycle d'alternance où une année de forte production est généralement suivie d'une année plus modeste. Ainsi, même si la floraison est abondante, l'arbre peut volontairement limiter la nouaison pour se reposer et reconstituer ses réserves énergétiques. Ce phénomène naturel est difficile à contrôler, même avec une gestion rigoureuse.

Conclusion : de la fleur au fruit, bien des étapes à franchir 

En résumé, si une floraison abondante est toujours encourageante, elle ne suffit pas à garantir une récolte généreuse.La réussite d'une bonne production d'olives dépend d'un ensemble complexe de facteurs : une pollinisation efficace, un climat favorable, un arbre en bonne santé, et le respect du cycle ,naturel de l'olivier. Pour obtenir une belle récolte, il est donc essentiel d'accompagner l'arbre tout au long de l'année, avec attention, patience et savoir-faire.